Friday, June 26, 2015

Samir Geagea: L’armée est notre seul bouclier


« Nos ancêtres n'ont pas édifié un pays à la dimension de nos rêves, pour que certains viennent aujourd'hui modifier ses frontières selon les besoins de leur politique régionale. Nous n'avons pas construit une armée qui compte des dizaines de milliers d'hommes pour remettre notre sécurité entre les mains de factions armées. Notre armée est notre seul bouclier », a martelé hier le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, lors d'une remise de cartes d'adhésion au parti à 2 300 personnes de la région du Kesrouan-Ftouh.

La cérémonie s'est tenue à Maarab, en présence notamment du député Antoine Zahra, des anciens ministres Joe Sarkis et Tony Karam, du secrétaire général des FL Fady Saad et du conseiller de M. Geagea, Wehbé Katicha.

Critiquant le Hezbollah sans le nommer, le chef des Forces libanaises a lancé : « Certains œuvrent à renforcer la dictature en Syrie et ébranler le système démocratique au Liban ; ils parlent d'un président fort alors qu'ils paralysent les élections présidentielles. Avec les jours qui passent, ils affaiblissent l'État libanais ; le citoyen, lui aussi affaibli, passe d'une instabilité politique et sécuritaire à une insécurité économique et sociale. Ils ont déjà ouvert la frontière aux convois d'armes illégales et aujourd'hui ils œuvrent à légitimer la vacance (à la tête de l'État) et paralyser ce qui reste des institutions. » « La solution, a-t-il ajouté, réside dans l'élection sans délai d'un chef de l'État pour rééquilibrer le travail du gouvernement, du Parlement et des autres institutions. »

Commentant la déclaration d'intentions des Forces libanaises et du CPL, M. Geagea a noté qu'elle « a pour but d'enfermer la rivalité politique dans un cadre démocratique afin de commencer à regarder vers l'avenir. Nous souhaitons ouvrir de nouveaux chapitres dans l'histoire de nos deux partis et aussi du Liban. Les Forces libanaises ne veulent pas, à partir de cette initiative, satisfaire des tactiques ou des actes momentanés. Nous n'aspirons pas non plus à marginaliser une quelconque partie. Nous souhaitons simplement parvenir à la réconciliation et l'instauration de relations stratégiques qui servent les intérêts du Liban ».

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