Le président des
Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a estimé hier que « le seul moyen d'en
finir avec notre crise au Liban est d'élire un président de la République », affirmant
que « ces élections ne sont liées ni à l'Iran, ni à la France, ni à l'Arabie
saoudite, mais aux 128 députés ».
M. Samir
Geagea, qui a participé hier, avec son épouse, la députée Sethrida Geagea, à
l'office du vendredi saint à Bkerké, s'est ensuite entretenu avec le patriarche
maronite, Mgr Béchara Raï, qu'il a tenu au courant des résultats du dialogue en
cours avec le Courant patriotique libre.
« Toutes les
questions sont à l'étude avec le CPL, a indiqué M. Samir Geagea. Si nous ne
nous entendons pas sur une question ou deux, cela ne veut pas dire que nous
mettrons fin à nos contacts. Nous avons réussi à nous entendre sur plusieurs
points, et la question est plus profonde qu'une rencontre qui aurait lieu. »
« Je n'ai pas
d'objections personnelles à rencontrer le chef du bloc du Changement et de la
Réforme, le général Michel Aoun. Nous allons œuvrer comme si la rencontre
allait avoir lieu », a-t-il ajouté.
Le président
des FL a affirmé qu'il avait reçu la dernière mouture du document commun entre
le CPL et son parti, ainsi que la déclaration d'intentions qui doit
l'accompagner, et qu'il s'apprêtait à apporter ses remarques aux deux textes.
« Je n'ai pas
d'inconvénient à ce que Michel Aoun soit élu président par la Chambre des
députés. Mais nul ne peut voter pour un candidat porteur d'un projet politique
qui va à l'encontre du sien et de ses orientations », a souligné Samir Geagea.
Avant d'ajouter toutefois : « Je ne m'attends pas à ce qu'un président soit élu
bientôt. »
« Le
président qui sera élu, quel qu'il soit, nous irons tous le féliciter », a noté
le leader FL, appelant une fois de plus les députés à se rendre à la Chambre
lors de la prochaine séance pour assurer le quorum et élire un nouveau chef de
l'État.
« J'appelle
toutes les parties à revoir leurs positions et se rendre au Parlement pour
élire un nouveau président. C'est la démarche essentielle dont le pays a besoin
à cette étape », a-t-il indiqué.
Commentant
enfin l'accord-cadre sur le nucléaire iranien, Samir Geagea a affirmé : « Nous
souhaitons qu'il apaise quelque peu les tensions. » « Cependant, tous les
Libanais doivent savoir que cet accord ne nous portera pas bonheur », a-t-il
conclu.